Le plus important n'est pas ce que vous vouliez dire mais ce que le lecteur doit comprendre.
Alors, connaît-il le sujet ou pas du tout ? Parfois certains oui, d'autres non. Le même texte doit parfois être adapté au béotien comme à l'expert : le premier ne doit pas se sentir idiot, le second ne doit pas penser être pris comme tel.
Le jargon propre à une spécialité se veut parfois démonstration de compétence et de connaissance, censées attirer le client même néophyte. C'est courant dans les lectures plus ou moins pointues, scientifiques et techniques bien sûr.
Dans les brochures commerciales, le jargon peut rendre le produit ou service "compliqué", complexe à comprendre. Le lecteur a du mal à se projeter en utilisateur, et donc ne commande pas. Et - vexé de n'avoir pas compris ? - il peut même devenir détracteur.
Il s'agit souvent de vocabulaire, tournures de phrases, et parfois il suffit de (dé)placer une virgule pour changer le sens. Où
sont-elles à votre avis, dans ce qui suit ? "C'est l'heure de manger les enfants." – "Le patron sort dépité son assistant le suit." – "Je ne l'ai pas fait
exprès."